Candidate historique, la cité thermale participera aux émissions spéciales prévues en juillet
Après seize ans d’absence, l’émission culte « Intervilles » fait son grand retour sur France Télévisions. Pour les soirées spéciales des 17 et 24 juillet prochain, le site minier d’Arenberg accueillera des compétiteurs venus de toute la France. Parmi eux, Saint-Amand-les-Eaux, finaliste de la toute première édition en 1962, compte bien marquer les esprits.

Une journée de sélection intense
Samedi matin, sur les installations sportives de la commune, une centaine de participants s’est affrontée lors d’une session de sélection exigeante. L’objectif était clair : identifier les seize ambassadeurs (huit femmes et huit hommes) qui défendront les couleurs amandinoises cet été.
Au programme : tracter des matelas de sport sur plusieurs dizaines de mètres, garder une balle de ping-pong en équilibre tout en slalomant entre des plots, franchir une poutre avec des seaux d’eau pleins, le tout sous une pluie de ballons. Une série d’épreuves taillée pour évaluer agilité, endurance et sang-froid, des qualités indispensables pour briller sous les projecteurs d’Intervilles.
« L’idée, c’est de retrouver l’esprit bon enfant et sportif des débuts de l’émission, tout en montrant que Saint-Amand n’a rien perdu de sa combativité », souligne l’un des entraîneurs en charge de la sélection.
Les heureux élus bénéficieront dans les prochaines semaines d’entraînements spécifiques pour se préparer aux défis d’adresse, d’équilibre et de rapidité qui les attendent.
Un symbole pour la ville
Pour Saint-Amand-les-Eaux, participer à Intervilles revêt une signification particulière. La ville avait en effet marqué l’histoire du jeu en 1962 en atteignant la finale face à Dax, avant de s’incliner de justesse lors d’épreuves décisives comme le bras de fer et le jeu des citations.
À l’époque, la prestation amandinoise avait été saluée pour son dynamisme et son esprit d’équipe. Depuis, malgré plusieurs participations ponctuelles aux éditions ultérieures, la cité thermale n’avait jamais renoué avec le même éclat.
« C’est une fierté de voir notre ville figurer parmi les candidates retenues pour ce grand retour », confie un élu local. « Nous avons une longue histoire avec Intervilles, et nous voulons montrer que cet héritage est toujours vivant. »
La municipalité soutient activement l’initiative, mobilisant les infrastructures sportives et un réseau de bénévoles pour accompagner les candidats.
Le site d’Arenberg, un cadre chargé d’histoire
C’est au cœur du site minier d’Arenberg, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, que se dérouleront les deux soirées événement. Un choix qui fait écho à la volonté de France Télévisions d’ancrer Intervilles dans des lieux emblématiques du patrimoine français.
Le plateau de tournage sera installé dans l’ancien carreau de fosse, transformé pour l’occasion en arène festive. Le site, déjà célèbre pour avoir accueilli des scènes du film « Germinal » de Claude Berri, offrira un décor atypique mêlant tradition industrielle et modernité.
Les émissions spéciales seront réalisées en public et diffusées en prime time. Plusieurs épreuves mythiques comme les vachettes (remplacées cette fois par des défis mécaniques et aquatiques) et les courses d’obstacles seront au programme.
Une relance ambitieuse du programme
Le retour d’Intervilles s’inscrit dans un contexte de relance des grandes marques télévisuelles françaises. Produite par la société Air Productions, l’émission version 2025 promet de rester fidèle à son esprit originel tout en s’adaptant aux nouvelles attentes du public.
Pour cette édition, l’accent sera mis sur la convivialité et le fair-play, avec une attention particulière portée à la sécurité des candidats. Les organisateurs ont ainsi conçu des parcours d’obstacles plus accessibles sans perdre en spectacle ni en intensité.
Selon France Télévisions, plus de 5 000 spectateurs sont attendus pour assister en direct aux émissions sur le site d’Arenberg. La diffusion télévisée, elle, espère séduire un public familial fidèle au rendez-vous depuis les premières diffusions dans les années 1960.
« Intervilles, c’est l’ADN de la télévision populaire française », analyse un représentant de la production. « Il n’était pas question de dénaturer ce qui fait son charme : des compétitions locales, du rire, du suspense et beaucoup de bonne humeur. »
L’ambition de Saint-Amand-les-Eaux
À quelques mois de l’échéance, l’effervescence gagne la cité thermale. Les entraînements s’enchaînent, des partenariats locaux se mettent en place pour soutenir l’équipe, et l’engouement populaire rappelle les grandes heures d’Intervilles d’antan.
Si l’enthousiasme est palpable, la sélection amandinoise reste lucide : la compétition promet d’être rude face à des villes tout aussi motivées. Mais au-delà du résultat, l’essentiel semble ailleurs.
« Que nous gagnions ou non, l’important est de représenter dignement Saint-Amand et de partager ce moment avec le public », résume l’un des candidats.
La revanche, attendue depuis soixante-trois ans, est peut-être en marche. Mais pour Saint-Amand-les-Eaux, l’essentiel sera sans doute de prouver, une fois encore, que l’esprit d’équipe et la fierté locale n’ont pas d’âge.