Déjà poursuivi pour des faits similaires, un homme de 41 ans a été condamné à un an de prison ferme pour de nouvelles violences infligées à sa compagne, sur fond de jalousie maladive.

Un contexte de violences qui s’installe
Les faits jugés vendredi s’inscrivent dans une relation commencée à l’été 2024. Selon les éléments présentés au tribunal, les violences ont démarré un mois seulement après le début de la relation. Elles auraient été fréquentes, marquées par des insultes, des gifles et des bousculades.
En octobre dernier, une sortie dans un établissement lillois dégénère. L’homme, en état d’ivresse, est expulsé de la boîte pour avoir voulu contraindre sa compagne à danser avec lui. À son retour au domicile, il la frappe violemment et la met à la porte. Les secours interviennent alors que la victime est en état de choc, présentant une quinzaine d’ecchymoses, des marques de strangulation et une entorse au poignet entraînant 15 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
Une récidive malgré l’interdiction de contact
Après cette première affaire, le prévenu se voit interdire tout contact avec la victime. Pourtant, la relation reprend et de nouveaux faits surviennent en août à Tourcoing, cette fois entraînant 5 jours d’ITT.
| « C’est ignoble et ça n’aurait jamais dû se passer comme ça ; aucune femme ne mérite ça », a déclaré le prévenu à la barre, reconnaissant une jalousie maladive et un besoin de soins.
Le tribunal a relevé l’absence de démarche volontaire de soins psychiatriques ou addictologiques de la part du prévenu, alors même qu’il en avait l’obligation depuis son premier renvoi.
Les magistrats soulignent la dangerosité
Lors de l’audience, la présidente Aurélia Devos a mis en avant la répétition des faits et le non-respect du contrôle judiciaire initial. La procureure a insisté sur la « longue période de violence » et le risque manifeste de récidive.
| « Le contrôle judiciaire précédemment imposé n’a pas été suffisant », a estimé la magistrate du parquet, demandant une peine ferme assortie d’un suivi strict.
Une condamnation ferme assortie de mesures de suivi
Le tribunal a finalement condamné l’homme à 18 mois d’emprisonnement dont 6 avec sursis probatoire sur deux ans, soit un an ferme avec maintien en détention. Il devra suivre un traitement psychiatrique et addictologique, effectuer un travail ainsi qu’un stage sur les violences intrafamiliales. Il lui est également interdit d’entrer en contact avec la victime pendant deux ans.
En conclusion de l’audience, le rappel du numéro 3919 a été effectué, ce numéro national d’écoute, gratuit et anonyme, étant destiné aux femmes victimes de violences et à leur entourage.










