Un élève du collège Notre-Dame-de-Bonne-Espérance meurt tragiquement à Paris lors d’une sortie scolaire. Les circonstances laissent penser à un geste volontaire. Une enquête est en cours.

La communauté scolaire d’Estinnes est sous le choc après le décès d’un adolescent, survenu vendredi soir à Paris lors d’un voyage éducatif. L’incident, qui s’est déroulé dans le métro parisien, a profondément bouleversé les élèves, le personnel encadrant et les familles.


Une scène dramatique dans le XIIIᵉ arrondissement de Paris

Le drame s’est produit aux alentours de 22h30 à la station de métro Maison-Blanche, située dans le XIIIᵉ arrondissement de Paris. Un adolescent de 14 ans, élève au collège Notre-Dame-de-Bonne-Espérance d’Estinnes, en Belgique, a perdu la vie sur les voies du métro, en présence de ses camarades et de l’équipe encadrante.

Selon les premiers éléments de l’enquête, cités par plusieurs sources concordantes, les autorités privilégient la piste d’un geste volontaire. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « recherche des causes de la mort », procédure classique en pareilles circonstances.

« Il s’agirait d’un geste délibéré, bien que les investigations doivent encore confirmer cette hypothèse », indique une source proche du dossier.

L’événement s’est déroulé lors d’un séjour culturel organisé dans la capitale française, auquel participaient vingt-six élèves encadrés par cinq membres du personnel éducatif. Le groupe était en déplacement dans le cadre d’un programme scolaire de découverte, prévoyant la visite de plusieurs sites historiques et culturels parisiens.


Retour précipité en Belgique et cellule psychologique activée

À la suite du drame, les élèves et les accompagnateurs ont regagné la Belgique dès le samedi matin. Une cellule de soutien psychologique a été activée à Paris, puis relayée à Estinnes pour prendre en charge les jeunes et les adultes ayant assisté à la scène.

L’établissement scolaire a publié un communiqué exprimant sa douleur et son soutien à la famille de l’élève décédé.

« C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès tragique de l’un de nos élèves. Toutes nos pensées vont à sa famille. L’ensemble de la communauté éducative est profondément bouleversée », peut-on lire dans la déclaration du collège Notre-Dame-de-Bonne-Espérance.

Le rectorat belge et les services sociaux locaux collaborent afin d’assurer un suivi adapté auprès des élèves et du personnel touchés par cet événement d’une rare violence psychologique.


Un adolescent en souffrance psychologique

Selon les premiers éléments rendus publics, l’élève décédé faisait l’objet d’un accompagnement médical pour des troubles dépressifs. Son entourage scolaire avait connaissance d’une situation de fragilité psychique. Toutefois, rien n’indiquait, selon les premiers témoignages, un passage à l’acte imminent.

La gestion de la santé mentale des adolescents est aujourd’hui un enjeu crucial, particulièrement au sein des établissements scolaires. En Belgique comme en France, plusieurs dispositifs ont été mis en place pour renforcer l’écoute et la détection des signaux de mal-être chez les jeunes. Pourtant, les professionnels soulignent encore les difficultés à anticiper certains gestes tragiques.

« L’adolescence est une période vulnérable. Il est impératif d’être formé à l’écoute, sans pour autant pouvoir tout prévenir », explique une psychologue scolaire interrogée.


Une onde de choc dans la communauté éducative

Le collège Notre-Dame-de-Bonne-Espérance, situé à Estinnes, près de la frontière française, est un établissement réputé pour son encadrement rigoureux et la qualité de ses projets pédagogiques. L’émotion y est vive depuis l’annonce du décès. Des espaces de parole ont été mis en place dès le retour des élèves, en partenariat avec des professionnels de la santé mentale.

Les parents d’élèves, contactés par nos soins, évoquent leur « sidération » face à cette nouvelle. Certains pointent la nécessité d’un meilleur encadrement psychologique des élèves, d’autres préfèrent se tourner vers le soutien aux familles affectées.

« Nous sommes tous très touchés. On pense d’abord aux parents de ce jeune garçon, à ses professeurs, à ses amis. C’est une perte terrible », témoigne un parent d’élève.


Une enquête toujours en cours

L’enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à Paris, se poursuit afin d’éclaircir les circonstances exactes du drame. Des auditions sont en cours, notamment parmi les accompagnateurs et les élèves présents sur place. Les images de vidéosurveillance de la RATP sont également analysées.

Les autorités judiciaires précisent qu’aucune autre personne n’est impliquée dans l’incident et qu’aucun élément ne laisse penser à une intervention extérieure.

« À ce stade, il n’y a pas de raison de suspecter un acte criminel ou un accident technique », indique une source proche du dossier.


Santé mentale des jeunes : un sujet toujours plus préoccupant

Le drame relance la question de la santé mentale des adolescents, en particulier dans un contexte scolaire souvent perçu comme exigeant et parfois source de pressions multiples. En Belgique, comme ailleurs en Europe, les indicateurs de souffrance psychique chez les jeunes sont en hausse constante depuis la pandémie de Covid-19.

D’après une étude publiée en 2023 par l’Institut scientifique de santé publique belge (Sciensano), un jeune sur cinq déclarait avoir eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois. Une tendance qui alarme les professionnels du secteur médico-psychologique.

En parallèle, les autorités rappellent l’existence de dispositifs d’aide tels que le numéro 103 en Belgique, ou encore le 3114 en France, lignes d’écoute et de prévention du suicide accessibles 24h/24.


Un hommage discret et une communauté en deuil

Aucune cérémonie publique n’a été annoncée pour l’instant, à la demande de la famille. Un hommage plus intime pourrait être organisé au sein de l’établissement dans les jours à venir. Des messages de soutien ont afflué sur les réseaux sociaux, tandis que le collège a préféré garder une communication sobre et respectueuse de la douleur des proches.

Le drame laisse une communauté en état de sidération, confrontée à une réalité brutale et silencieuse : celle de la souffrance invisible des jeunes, souvent difficile à déceler.

« Il faut continuer de parler, de prévenir, d’accompagner. Et surtout, de ne jamais banaliser ce type de signaux. La parole sauve des vies », conclut un responsable éducatif.

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