Ukraine – Donald Trump a surpris en durcissant son discours à l’égard de Vladimir Poutine. Dans une interview diffusée hier sur la chaîne NBC, l’ancien président américain – et candidat potentiel pour 2024 – a exprimé sa « colère » face au comportement du Kremlin dans la guerre en Ukraine.
« J’étais très énervé, furieux », a-t-il confié à la journaliste Kristen Welker, qui rapporte avoir été personnellement appelée par Trump pour réagir aux propos récents de Poutine sur l’avenir politique de l’Ukraine.

Une riposte économique sur la table
Trump a menacé d’imposer des « droits de douane secondaires » de 25 % sur le pétrole russe, à appliquer « à n’importe quel moment », si aucun accord n’est trouvé pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « bain de sang » en Ukraine.
« Je pense que c’était la faute de la Russie », a-t-il déclaré, semblant prendre pour la première fois ses distances avec le président russe, dont il avait souvent été perçu comme proche.
La sortie de Poutine sur Zelensky qui a fait déborder le vase
La colère de Trump serait liée à une déclaration récente de Vladimir Poutine, qui a évoqué l’idée de placer l’Ukraine sous « administration transitoire » de l’ONU, dans le but d’organiser une nouvelle élection présidentielle « démocratique », avant d’engager des négociations avec les « nouvelles autorités ».
Une suggestion perçue comme une remise en cause directe de la légitimité de Volodymyr Zelensky, président en exercice, et un nouvel affront diplomatique, que Trump n’a pas digéré.
Un tournant stratégique ou un calcul politique ?
Ce revirement s’inscrit dans un contexte électoral tendu aux États-Unis, alors que Trump cherche à séduire un électorat plus large en vue de 2024, tout en restant flou sur sa stratégie réelle vis-à-vis de Moscou.
Reste à voir si ce ton plus dur vis-à-vis de Poutine se traduira par des mesures concrètes, ou s’il s’agit avant tout d’un geste rhétorique à usage interne.