Emmenée par son pivot star de la NBA, Nikola Jokic, la Serbie aborde l’Eurobasket avec l’étiquette de grande favorite. L’Allemagne, la France, l’Espagne ou encore la Slovénie s’affichent également parmi les prétendants à un titre toujours convoité.

La Serbie en quête d’un premier sacre
La sélection serbe n’a jamais remporté l’Euro depuis l’indépendance du pays, mais elle s’avance avec un effectif d’une densité rare. Au cœur du dispositif : Nikola Jokic, triple MVP de saison régulière en NBA (2021, 2022, 2024) et champion avec Denver en 2023. À ses côtés, Bogdan Bogdanovic, l’arrière d’Atlanta, complète une ligne extérieure de haut niveau.
Leur entrée en lice contre l’Estonie, ce soir à Riga, devrait donner le ton. Les Serbes espèrent s’installer durablement dans la capitale lettone jusqu’à la finale prévue le 14 septembre.
« Avec Jokic et Bogdanovic, la Serbie présente un duo offensif parmi les plus redoutés de la compétition », souligne un observateur européen.
L’Allemagne vise le doublé après son titre mondial
Championne du monde en 2023 aux Philippines, l’Allemagne n’entend pas céder son statut de prétendante. Le meneur Dennis Schröder, élu meilleur joueur du Mondial, et l’ailier Franz Wagner forment une paire redoutée. L’équipe d’outre-Rhin affronte ce samedi le Monténégro pour son entrée en matière.
Si l’Allemagne n’a jamais remporté l’Euro, elle espère surfer sur la dynamique de son succès mondial pour franchir un cap. La stabilité du groupe et la montée en puissance des jeunes talents offrent de solides garanties.
La France dans l’incertitude
Finaliste olympique à Paris cet été, l’équipe de France arrive à l’Euro dans un contexte délicat. De nombreux forfaits parmi ses représentants NBA – dont Rudy Gobert et Victor Wembanyama – ont perturbé la préparation. Vincent Collet, sélectionneur des Bleus, doit recomposer un collectif capable de rivaliser avec les grandes nations.
Les tests de préparation ont livré des enseignements contrastés. Les Français ont toutefois battu la Grèce de Giannis Antetokounmpo en match amical, signe que l’équipe conserve un potentiel compétitif.
Les autres prétendants : Slovénie, Espagne, Grèce
La Slovénie de Luka Doncic, sacrée championne d’Europe en 2017, reste une menace constante. La créativité et l’impact offensif du meneur de Dallas peuvent faire basculer n’importe quel match.
L’Espagne, tenante du titre, poursuit sa transition générationnelle mais demeure une équipe difficile à écarter. La Grèce, enfin, rêve de renouer avec son dernier triomphe continental qui remonte à 2005.
« L’Eurobasket reste une compétition ouverte, où l’expérience et la profondeur d’effectif font souvent la différence », analyse un technicien du Vieux Continent.
Un tournoi relevé et symbolique
Réparti entre quatre pays hôtes – Finlande, Pologne, Chypre et Lettonie – le tournoi illustre une fois encore la volonté de l’Eurobasket d’associer plusieurs nations à l’organisation. L’événement rassemble 24 équipes et se clôturera par une phase finale en Lettonie.
Au-delà des stars NBA, la compétition met en lumière l’importance du basket européen, véritable vivier de talents exportés vers la ligue américaine. L’édition 2025 s’annonce comme l’une des plus ouvertes de la décennie, avec un niveau homogène et des favoris nombreux.
Perspectives
Si la Serbie apparaît comme le principal prétendant, l’histoire récente rappelle que les surprises sont fréquentes à l’Eurobasket. Les champions en titre espagnols et les outsiders comme la Slovénie ou la Lituanie espèrent déjouer les pronostics.
Le rendez-vous du 14 septembre, date de la finale à Riga, promet déjà une affiche de prestige. Reste à savoir si Nikola Jokic et ses coéquipiers confirmeront les attentes placées en eux, ou si une autre nation viendra bousculer la hiérarchie européenne.