L’équipe de France féminine de volley-ball participe, à partir de demain en Thaïlande, à son premier championnat du monde depuis plus d’un demi-siècle. Portées par un été prometteur et une Ligue des nations convaincante, les Tricolores visent la phase finale.

Un retour historique sur la scène mondiale
Plus de cinquante ans se sont écoulés depuis la dernière apparition de l’équipe de France féminine au championnat du monde de volley-ball. L’attente prend fin cette semaine, à Chiang Mai, où les Bleues entrent en lice dans le groupe C. Leur premier adversaire, Porto Rico, est considéré comme le concurrent direct pour la qualification en phase finale, alors que le Brésil, immense favori, et la Grèce complètent la poule.
Pour Cesar Hernandez, le sélectionneur espagnol des Françaises, ce rendez-vous constitue un test grandeur nature.
« Si nous jouons notre meilleur volley, nous sommes meilleures. Mais il faudra en être capable et contrôler le match », prévient-il.
Des bases solides posées cet été
La saison internationale 2024 a permis aux Bleues de franchir un cap. Neuvièmes de la Ligue des nations (VNL), elles ont longtemps flirté avec une qualification historique pour le Final 8, alors qu’elles s’étaient initialement fixé pour objectif le maintien.
Lors de cette compétition, les Françaises ont montré leur capacité à rivaliser avec les meilleures sélections mondiales. Elles ont notamment poussé le Brésil et les États-Unis dans des tie-breaks (2-3 à chaque fois) et dominé la Bulgarie (3-1) puis les Pays-Bas (3-0). Des résultats qui nourrissent l’optimisme, même si la capitaine Héléna Cazaute appelle à la prudence.
« On sait qu’en VNL, on n’a pas vraiment à chaque fois rencontré les grosses équipes, nuance-t-elle. Ça nous donne de la confiance, oui, mais il ne faut pas qu’on reste sur nos acquis. »
Une équipe rajeunie et renforcée
La densité de l’effectif constitue l’un des points positifs de la préparation. L’émergence de nouvelles joueuses comme la passeuse Enora Danard-Selosse ou la pointue Iman Ndiaye, meilleure marqueuse de la Ligue des nations, apporte un souffle supplémentaire à un groupe déjà solide.
Pour Cesar Hernandez, la progression est tangible :
« Nous allons dans la bonne direction, nous travaillons bien. Je crois beaucoup en cette équipe, encore jeune. Nous devons continuer à grandir, gagner en expérience. »
Cet esprit de compétition supplémentaire, relevé par la capitaine, s’est imposé comme un moteur dans la dynamique estivale.
Le défi du premier tour
Le format de la compétition impose aux Bleues de figurer parmi les deux premiers de leur groupe pour poursuivre l’aventure. La rencontre inaugurale face à Porto Rico, prévue demain à 11 heures (heure française), aura donc valeur de test décisif.
Le programme s’annonce ensuite relevé avec un affrontement contre le Brésil dimanche (14 h 30), avant de conclure ce premier tour face à la Grèce mardi (11 h).
Quel que soit le résultat, la participation des Françaises marque déjà une étape importante dans l’histoire de la discipline en France. L’enjeu est désormais de transformer ce retour attendu en tremplin pour l’avenir.