Le président américain affirme avoir obtenu des avancées dans les discussions avec Moscou sur le conflit en Ukraine, sans toutefois en préciser le contenu. Une rencontre est prévue à Washington avec Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens.

Des déclarations prudentes mais ambitieuses
Donald Trump a affirmé hier que « de grands progrès » avaient été réalisés avec la Russie concernant la guerre en Ukraine. Un message diffusé sur son réseau Truth Social a laissé entendre qu’un accord mondial pourrait être envisagé, même si aucun détail concret n’a été communiqué.
Un sommet s’est tenu récemment en Alaska avec Vladimir Poutine, mais aucune annonce officielle n’a été faite, notamment sur un éventuel cessez-le-feu. Le président américain entend désormais poursuivre les discussions lors d’une rencontre organisée à la Maison-Blanche avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
L’émissaire américain se veut optimiste
Steve Witkoff, émissaire spécial des États-Unis pour l’Ukraine et la Russie, s’est exprimé sur la chaîne CNN. Il s’est déclaré confiant quant à la perspective de nouvelles avancées lors de la réunion prévue cet après-midi à Washington.
« Un consensus est en train d’émerger entre toutes les parties impliquées dans le conflit en Ukraine », a estimé Steve Witkoff.
Cet homme d’affaires proche de Donald Trump, qui s’est rendu à plusieurs reprises à Moscou ces derniers mois, a affirmé que la Russie avait proposé certaines concessions territoriales. Il a évoqué notamment des discussions autour de la région de Donetsk, contrôlée par Moscou.
Une rencontre sous haute surveillance internationale
La réunion entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky doit être suivie par des échanges élargis avec plusieurs dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer. Leur présence vise à montrer une unité occidentale face à la Russie.
Pour Kiev, la rencontre représente une opportunité majeure de rappeler que toute paix ne peut être synonyme de capitulation. Volodymyr Zelensky a participé hier à une visioconférence de la coalition des volontaires, réaffirmant que l’Ukraine ne saurait accepter un accord imposé par Moscou.
Des positions divergentes aux États-Unis
Aux États-Unis, les déclarations de Donald Trump ont suscité des réactions contrastées. Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine et figure du Parti républicain, a souligné que de nouvelles sanctions pourraient être envisagées si les négociations échouaient.
De son côté, Jake Sullivan, ancien conseiller à la sécurité nationale sous l’administration Biden, a critiqué l’approche actuelle de la Maison-Blanche. Selon lui, la stratégie républicaine pourrait ouvrir la voie à des manœuvres du Kremlin et fragiliser l’équilibre international.
Une paix encore lointaine
Si Donald Trump insiste sur des « avancées notables », aucun signe concret ne laisse penser que la Russie soit prête à un cessez-le-feu immédiat. L’hypothèse d’un sommet tripartite entre Trump, Zelensky et Poutine n’est pour l’heure pas confirmée.
Le conflit, entré dans sa quatrième année, continue de provoquer des pertes humaines et une instabilité majeure en Europe. Les négociations en cours apparaissent comme une étape supplémentaire, sans garantie de résultat tangible à court terme