Malgré les bombardements israéliens et américains sur ses sites nucléaires en juin, l’Iran poursuit ses activités d’enrichissement d’uranium. Les Européens, réunis dans le format E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni), multiplient les discussions pour tenter de sauver un accord fragilisé et éviter un rétablissement des sanctions internationales.


Des frappes sans effet décisif

Entre le 13 et le 24 juin, plusieurs sites liés au programme nucléaire iranien ont été la cible de frappes israéliennes et américaines. Mais selon les services de renseignement occidentaux, ces attaques n’ont pas mis fin à la capacité d’enrichissement du pays.

Le ministère français des Affaires étrangères, tout comme les agences internationales, admettent que la localisation exacte des 400 kilos d’uranium enrichi à 60 % demeure incertaine. Ce stock, s’il atteignait les 90 %, permettrait théoriquement la fabrication d’environ neuf armes nucléaires.


L’Europe tente de maintenir la voie diplomatique

Tout l’été, malgré les tensions, les Européens ont poursuivi les négociations avec Téhéran. Objectif : obtenir plus de transparence et une coopération accrue avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

« C’est le travail de la dernière chance. En l’absence de gestes de leur part, nous serons dans l’obligation de rétablir les sanctions », prévient-on au Quai d’Orsay.

Les Européens entendent rappeler que l’Iran reste lié par l’accord nucléaire de 2015, le Plan d’action global commun (JCPoA), bien que largement vidé de sa substance après le retrait américain en 2018.


La menace du “snapback”

L’un des enjeux cruciaux réside dans la clause dite de “snapback”, incluse dans l’accord de 2015. Elle permet de rétablir automatiquement les sanctions internationales contre l’Iran, sans possibilité de veto de la Russie ou de la Chine. Mais cette clause expire le 18 octobre.

Cette semaine à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU a été saisi de l’urgence diplomatique. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne se sont opposés à l’extinction du mécanisme et menacent de recourir à leur droit de veto pour le prolonger.

« C’est le seul levier à notre disposition dans ce contexte compliqué », commente un diplomate européen, rappelant qu’il reste trente jours avant l’Assemblée générale de l’ONU prévue du 23 au 29 septembre.


Les chiffres préoccupants de l’enrichissement

Depuis plusieurs années, l’AIEA multiplie les alertes. Soixante rapports successifs ont déjà pointé les dépassements iraniens. Alors que l’accord de 2015 limitait l’enrichissement à 3,67 %, l’Iran a atteint 60 %. Une expérience aurait même poussé la barre jusqu’à 83,7 %, proche du seuil requis pour une arme nucléaire.

La quantité de matière accumulée dépasse désormais quarante fois le volume autorisé par le JCPoA. Ces données nourrissent l’inquiétude croissante des chancelleries occidentales.


Les limites de la stratégie militaire

Les bombardements de juin rappellent l’efficacité relative des frappes préventives. Détruire temporairement des installations ne garantit pas la fin du programme. L’Iran, selon plusieurs experts, adopte une stratégie de dispersion et de reconstitution rapide de ses capacités.

« La tactique de la tondeuse ne fonctionne pas dans le contexte du programme iranien », reconnaissent les diplomates français, évoquant une dynamique de reconstruction systématique des capacités détruites.


La position officielle de Paris

Lors d’une prise de parole récente, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réaffirmé la ligne française :

« Nous restons attachés à la diplomatie pour garantir que l’Iran n’acquière jamais l’arme nucléaire. »

Cette position illustre l’équilibre recherché entre fermeté sur le respect des engagements iraniens et volonté d’éviter une escalade militaire aux conséquences régionales imprévisibles.


Perspectives incertaines

À un mois de l’échéance de la clause de “snapback”, le calendrier diplomatique est serré. Les discussions entre Européens, Américains et Iraniens se poursuivent, mais la méfiance de Téhéran, renforcée par les bombardements de juin, complique les avancées.

La question nucléaire iranienne reste ainsi l’un des dossiers les plus sensibles de la scène internationale, mêlant enjeux de sécurité, rapports de force régionaux et équilibres géopolitiques mondiaux.

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