Le corps a été repêché en soirée, mercredi, au niveau du chemin du Halage, à Evin-Malmaison. L’homme, identifié grâce à des documents retrouvés sur lui, était dans l’eau depuis un certain temps. Aucune disparition n’avait été signalée à son sujet. Les circonstances de sa mort restent à éclaircir.

Découverte macabre sur les berges de la Deûle

Mercredi en début de soirée, une intervention coordonnée des secours et des forces de l’ordre s’est déroulée sur les rives de la Deûle, à hauteur du chemin du Halage, sur la commune d’Evin-Malmaison. Un corps sans vie a été aperçu à plusieurs mètres du rivage, nécessitant l’intervention des sauveteurs aquatiques pour le ramener à terre.

Selon les premières constatations, le corps, en état de décomposition avancée, se trouvait dans l’eau depuis un certain temps. Des documents d’identité retrouvés sur la victime permettraient de l’identifier comme un homme de 50 ans, originaire de Dechy, dans le Nord. Aucun signalement pour disparition inquiétante ne figurait dans les registres de la police ou de la gendarmerie à son sujet.

Une identification en cours, sans disparition signalée

La découverte du corps a immédiatement donné lieu à une ouverture d’enquête. Les autorités judiciaires cherchent à déterminer les causes de la mort : accident, suicide ou acte criminel.

« À ce stade, aucune trace de violence évidente n’a été relevée, mais seules les conclusions de l’autopsie pourront nous en dire davantage »,
| souligne une source policière proche du dossier.

Les premiers éléments ont permis d’identifier la victime grâce aux papiers retrouvés dans une poche de ses vêtements. Il s’agirait d’un homme connu localement mais ne faisant pas l’objet de recherches au moment des faits. Aucune alerte n’avait été lancée par sa famille ou ses proches.

Un secteur surveillé mais aux accès faciles

Le secteur du chemin du Halage, où le corps a été repéré, est relativement fréquenté par les promeneurs et les cyclistes. La Deûle, rivière canalisée, est bordée par des voies accessibles mais peu éclairées en soirée. Certaines portions restent isolées, notamment en dehors des périodes de forte affluence.

« C’est une zone qu’on connaît bien. Elle est calme, mais il n’y a pas toujours du monde. Ce n’est pas rare de passer plusieurs minutes sans croiser quelqu’un »,
| témoigne un riverain habitué à emprunter cette portion du halage.

Les forces de l’ordre envisagent de vérifier si des caméras de surveillance urbaines ou des témoignages dans le voisinage pourraient aider à retracer les derniers déplacements de la victime.

Une autopsie cruciale attendue

L’autopsie du corps, commandée par le parquet, devrait être réalisée dans les prochains jours à l’institut médico-légal de Lille. Elle devra déterminer l’heure approximative du décès, la nature de la mort, et identifier d’éventuelles lésions internes ou traces suspectes.

Selon un enquêteur, plusieurs hypothèses sont actuellement étudiées, sans qu’aucune ne soit privilégiée à ce stade. Il faudra notamment établir si la victime se serait volontairement approchée de la rive ou si elle y aurait été conduite par une tierce personne.

« En l’absence de témoins directs ou de vidéos, les experts devront reconstituer un scénario à partir de l’état du corps, des effets personnels, et des analyses toxicologiques »,
| précise une source judiciaire.

Un contexte social et personnel encore flou

L’homme retrouvé était, selon nos informations, sans emploi depuis plusieurs années. Il vivait seul et n’avait pas de proches en contact régulier avec les services sociaux ou de santé. Le parquet a également demandé une enquête de voisinage élargie pour recueillir des éléments sur son mode de vie et ses éventuelles fragilités.

Des membres de sa famille ont été contactés afin de confirmer son identification et de permettre aux enquêteurs de comprendre les circonstances entourant sa disparition non signalée.

Des précédents sur cette portion de la Deûle

Cette découverte macabre n’est pas un cas isolé. La Deûle a, au fil des années, été le théâtre de plusieurs affaires similaires, notamment dans des secteurs urbains ou semi-urbains. En 2022, un jeune homme avait été retrouvé sans vie à Lille, après plusieurs jours de recherches. En 2019, une autre victime avait été découverte au niveau de Wambrechies, à une dizaine de kilomètres en aval.

Bien que chaque situation soit différente, les services d’enquête restent vigilants face aux risques que présentent certains tronçons de la rivière. L’accès libre, combiné à une faible surveillance nocturne, peut faciliter des chutes accidentelles ou dissimuler des actes malveillants.

Poursuite des investigations

L’enquête, désormais entre les mains de la brigade de recherches de la gendarmerie de Lens, s’annonce complexe. Les enquêteurs s’attachent à retracer les derniers jours de la victime et appellent toute personne ayant pu le croiser récemment à se manifester.

« Dans ce type d’affaire, la moindre information peut être précieuse. Même un détail anodin peut orienter l’enquête »,
| rappelle un officier de gendarmerie.

Les conclusions de l’autopsie, attendues d’ici quelques jours, permettront peut-être d’apporter des réponses concrètes à une affaire qui, pour l’heure, laisse de nombreuses questions en suspens.