Le 5 juin, La Voix du Nord et la Métropole européenne de Lille organisent un événement participatif et interactif à destination des 16-25 ans. Un comité éditorial de jeunes du territoire façonne activement le programme.

Une dynamique participative pour donner la parole à la jeunesse locale
Pour mieux comprendre les aspirations, les besoins et les idées de la jeunesse métropolitaine, La Voix du Nord et la Métropole européenne de Lille (MEL) ont choisi une méthode originale : confier une large part de la conception d’un événement à ceux qu’il concerne directement. Baptisée JeMlavenir, cette journée, prévue le 5 juin prochain, s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, avec l’ambition de créer un espace d’échange, d’information et de participation.
Un comité éditorial au cœur du dispositif
Ils s’appellent Maxence, Océane, David, Sarah, Quentin, Marine… Ils sont encore lycéens, étudiants, apprentis ou accompagnés par les missions locales. Tous ont accepté de rejoindre le comité éditorial mis en place pour préparer JeMlavenir. Leur mission : co-construire le contenu de la journée et en garantir la pertinence auprès de leur génération.
Réunis une première fois au siège de La Voix du Nord, sur la Grand-Place de Lille, les membres du comité ont pu rencontrer l’équipe du journal, échanger leurs idées et poser de nombreuses questions sur les coulisses du métier de journaliste. Ce premier atelier a permis de définir les grandes thématiques à aborder le 5 juin.
« On ne voulait pas d’un événement où les jeunes sont juste spectateurs. L’idée, c’est qu’ils soient acteurs, dès la conception. »
— Un membre de l’équipe projet de la MEL
Des thématiques choisies par les jeunes
Les échanges ont rapidement mis en lumière les préoccupations majeures des participants : mobilité, logement, environnement, santé mentale, emploi, accès à la culture, désinformation, engagement citoyen… Chaque sujet a été exploré selon les vécus des jeunes, leurs expériences concrètes sur le territoire métropolitain.
« On vit tous dans la MEL, mais pas de la même manière. Certains galèrent avec les transports, d’autres trouvent qu’il n’y a pas assez d’espaces culturels dans leur ville. On a tous des trucs à dire. »
— Marine, 20 ans, étudiante en sociologie
Une attention particulière sera portée à l’inclusion de jeunes aux parcours diversifiés, en tenant compte des réalités sociales et géographiques du territoire, de Roubaix à Seclin, de Villeneuve-d’Ascq à Armentières.
Une programmation en cours d’élaboration
Conférences participatives, tables rondes, ateliers pratiques, rencontres inspirantes, forums métiers… Le programme est encore en construction, mais il s’annonce dense et varié. Le comité éditorial aura un rôle actif jusqu’à la veille de l’événement. Une deuxième séance de travail est déjà prévue dans les prochaines semaines pour affiner les propositions, valider les formats, identifier les intervenants.
« Ce qu’on veut, c’est que la journée ressemble aux jeunes. Pas juste à ceux qui prennent la parole d’habitude. À tous. »
— Quentin, 23 ans, accompagné par une mission locale
Le format se veut résolument accessible : gratuit, ouvert à tous les 16-25 ans du territoire, avec des animations pensées pour favoriser l’expression de chacun.
Un objectif de dialogue avec les institutions
Au-delà des échanges entre jeunes, JeMlavenir entend aussi créer des ponts avec les élus, les agents de la MEL et les partenaires institutionnels. L’un des enjeux : faire mieux connaître les politiques publiques à destination de la jeunesse, souvent mal identifiées, voire méconnues.
« Il y a des aides qui existent, mais on n’est pas toujours au courant. Ce serait bien d’avoir un endroit où on peut poser nos questions directement. »
— David, 19 ans, en recherche d’emploi
L’événement se veut donc aussi un moment de transparence et de pédagogie sur les actions menées localement pour l’insertion, la formation, la santé, l’environnement, ou encore la culture.
Une initiative qui s’inscrit dans une dynamique plus large
L’événement s’inscrit dans un contexte plus large de concertation et de réflexion sur la place des jeunes dans les politiques publiques. La MEL, engagée depuis plusieurs années dans une démarche de participation citoyenne, souhaite renforcer la co-construction avec les habitants, en particulier les plus jeunes.
La Voix du Nord, de son côté, poursuit son travail de terrain pour mieux rendre compte des réalités locales. En associant des jeunes au processus éditorial de cet événement, le journal explore aussi de nouvelles formes de journalisme participatif.
Un rendez-vous qui pourrait faire école
Si la formule fonctionne, elle pourrait être reconduite, voire adaptée à d’autres publics ou d’autres territoires. Le comité éditorial, lui, espère déjà que cette première édition marquera le début d’un dialogue durable avec les institutions, les médias et l’ensemble de la société.
« On veut juste qu’on nous écoute, pas qu’on parle à notre place. C’est déjà énorme qu’on ait été invités à créer ça avec eux. »
— Océane, 18 ans, lycéenne
JeMlavenir, ce sera donc bien plus qu’un événement ponctuel : une tentative concrète de redonner la parole à une jeunesse trop souvent réduite au silence, et d’en faire un moteur de transformation pour le territoire.